Médaille citoyenne: solidarité humaine et innovation sociale

Monsieur le Président du département, mesdames messieurs les conseillers, mesdames messieurs les élus, mes chers collègues, mes chers proches… j’accueille, après l’effet de surprise,  cette reconnaissance avec une grande joie, signe de ma détermination, de mon abnégation et plus largement une reconnaissance de tout l’intérêt que porte notre territoire sur  les bienfaits et les enjeux d’une telle démarche. Le projet du Merveilleux de Séraphine s’inscrit dans ce que l’on nomme les interventions non médicamenteuses. Il se co construit en équipe pluridsciplinaire au regard des besoins des personnes accompagnées. Personnellement j’ai souhaité exercer cet art auprès des personnes âgées ou plutôt comme Séraphine l’envisage celles qui sont jeunes depuis plus longtemps que les autres… Non loin l’idée d’infantiliser  mais  plutôt  d’émerveiller, de  se se connecter au Beau sous toutes ses formes. Comme l’aime à le nommer celle qui m’a guidée sur ce chemin  » le Beau élève l’être humain ».

 
Mais pourquoi le clown? quand d’autres y voit une fée, un ange, une libellule… Et bien parce qu’il joue avec les contrastes. Roi de l’oxymore il permet d’accompagner en légèreté et en profondeur, d’être dans la folie de l’intelligence et d’avoir l’intelligence de la folie, d’aborder tout avec cette naïveté de la première fois, de ne pas présupposer…
« Libère l’autre de la représentation que tu te fais de lui. Donne-lui cette chance ! »  le dit si justement Christianne Singer.
Séraphine, la tête dans les étoiles les pieds bien ancrés dans le sol, en funambule vient se poser sur ce fil fragile, s’accorder, en toute humilité, sur la bonne fréquence, pour aller rejoindre l’autre… il y a le temps où on s’apprivoise, vous savez, celui où l’on tisse des liens comme nous l’explique le Petit Prince, vient alors le moment, d’accueillir toute la palette des émotions, puis, d’accompagner, voir de transcender et enfin de se dire au revoir avec une projection positive. C’est être dans la pureté de l’instant… oui être car Séraphine ne fait pas le clown, elle est Clown.
On peut observer la qualité de la vie en relation, ludique, affective, poétique… cet élan conjoint de sympathie, par l’éveil des sens et l’effet d’entrainement, prendre sa place et ne plus seulement vivre mais exister. 
Je pourrais vous en parler pendant des heures mais l’essentiel aujourd’hui c’est de remercier toutes les personnes qui font que ce projet existe; les établisements et leurs équipes qui portent ces valeurs du prendre soin et qui ont fait confiance à cette singularité melant fantaisie et approche clinique, à ceux qui m’ont guidée dans mes premiers pas et qui ont laissé cette identité professionnelle de soignante s’épanouir, à MariThé et à Nanou qui sont mes « Séraphines à moi » en décelant des potentialités insoupsonnés quand j’étais bénévole aux Alizés/Floralies, à mon territoire, Pays de Chateaugiron avec toute la richesse de la vie associative,  que représente si bien Schirel , à Vincent qui me suit dans cette folle aventure autour de l’art de la rencontre, avec notre collectif Arts Roz Et… acronyme « CARE » et enfin à ma famille, mes parents, mes enfants qui me montrent leur soutien indéfectible malgré cette passion débordante. 
Alors ce n’est pas un merci de politesse, de convenance sociale… comme dans le livre  gratitudes de Delphine De Vigan, mais le plus beau et le plus simple des 
MERCI 

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